Nom commun | Mésange bleue |
Nom latin | Cyanistes caeruleus |
Famille | Paridés |
Période d’activité / d’observation | Sédentaire, visible toute l’année |
Statut réglementaire | Protection nationale |
Descriptif, particularités et risques de confusion
Relativement plus petite que le Mésange charbonnière, la Mésange bleue est reconnaissable à ses couleurs plus vives et à sa calotte bleue. Le reste de sa tête est blanc et présente un fin liseré bleu sombre partant du bec et passant par l’œil pour finir derrière la nuque. Le plumage de ses ailes et de sa queue tire très fortement sur le bleu azur et les rémiges arborent une bordure blanche. Son ventre jaune est traversé par une bande noire verticale non continue et moins marquée que chez la Mésange charbonnière. Enfin, son dos et son croupion sont verts. Le tableau très bleu que nous venons de décrire a valu son nom à cet oiseau. Cette espèce présente un dimorphisme sexuel très faible, la femelle étant simplement légèrement plus terne que le mâle. Le juvénile est la copie conforme de ses parents en plus terne, avec notamment des joues colorées de jaune pâle.
Longueur de l’oiseau : 10,5 à 12 cm Envergure : 12 à 14 cm
Répartition et effectifs
En France, l’espèce occupe tout le territoire national ainsi que la Corse.
Habitat et écologie
Elle fréquente l’ensemble des habitats arborés, des jardins et parcs aux grandes forêts de feuillus en passant par les ripisylves. Elle affectionne tout particulièrement les bois de chênes et a tendance à délaisser les hêtraies et plus encore les forêts de conifères.
Régime alimentaire
La Mésange bleue est insectivore et granivore. Souvent pendue la tête en bas à l’extrémité des branchettes et brindilles, elle débarrasse ces dernières des insectes parasites (œufs et larves de coléoptères, de punaises ou de pucerons). Elle va ainsi de branche en branche, dans un mouvement de balancier caractéristique, et ne s’aventure que peu sur le sol, contrairement à la Mésange charbonnière. En période hivernale, elle fréquente volontiers les mangeoires et autres boules de graisse où elle démontre toutes ses capacités d’acrobate. Durant la période de reproduction, elle nourrit ses jeunes de chenilles et de lépidoptères.
Cycle annuel et reproduction
La reproduction a lieu entre avril et fin juin. Cet oiseau territorial confectionne un nid de mousse et d’herbes sèches dans la cavité d’un arbre creux, dans un nichoir ou plus exceptionnellement dans une anfractuosité de mur, à distance des nids d’autres mésanges. Les 9 à 13 œufs sont couvés par la femelle, elle-même ravitaillée par le mâle, pendant une quinzaine de jours. Le développement des poussins est relativement rapide. Ainsi, on voit souvent en fin de printemps ou en début d’été 2 à 3 jeunes postés sur une branche à proximité du nid, attendant la becquée avant leur émancipation complète 4 semaines après l’éclosion. Une seconde ponte est régulièrement déposée courant juin.
Conseils pour l’observation, orientation des recherches
Les meilleurs moments pour observer la Mésange bleue sont l’automne ou l’hiver, saisons pendant lesquelles elle a tendance à davantage s’exposer à découvert à la recherche de nourriture. Le reste de l’année, l’oiseau se fait beaucoup plus discret, préférant les milieux forestiers et évitant les zones trop ouvertes.
Menaces et conservation
Faute d’études quantitatives poussées, le statut de l’espèce semble relativement stable. La principale menace pouvant lui porter atteinte concerne la perte d’habitats par le biais de l’exploitation intensive des milieux forestiers et la disparition des vieux arbres creux. D’une façon plus ponctuelle, elle est une proie facile pour les rapaces ornithophages, les Ecureuils et Lérots mais aussi pour les chats domestiques.
Fiche rédigée par Simon COMBET