Energie propre, verte?

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En France, l’éolien ne permet pas de diminuer nos émissions de CO2, sans vent disponible celui-ci doit être remplacé par l’énergie de centrales thermiques gaz et charbon (seule production assez flexible pour remplacer le renouvelable) émettant une grande quantité de CO2, comme c’est le cas en Allemagne.

Energie propre?

Affirmer que le vent est une énergie gratuite est faux. L’eau est gratuite, le charbon, le pétrole, le gaz et l’uranium sont aussi gratuits. C’est l’exploitation des gisements ou des ressources qui en fixe le coût. Bien évidemment, l’éolien n’échappe pas à cette règle, et le prix de revient de cette énergie est loin d’être négligeable.

La production doit s’adapter en permanence à la demande, laquelle peut varier de façon importante en fonction de différents éléments plus ou moins prévisibles comme l’heure de sortie des bureaux ou les conditions climatiques.
La variabilité de leur production fait que toutes les formes d’énergies intermittentes et aléatoires doivent être adossées à un backup (une alternative énergétique) correspondant à la puissance installée !

Le seul moyen en France de remédier à l’intermittence, consistera en un recours important aux énergies fossiles (gaz et charbon) et cela induira une augmentation de la production de CO². L’exemple de l’Allemagne, dont la transition énergétique vire à la catastrophe avec ses centrales à charbon illustre bien cette problématique.

L’éolien c’est aussi la multiplication importante des lignes hautes tensions. Le coût réel de l’éolien doit donc s’apprécier en tenant compte du prix des machines, du backup (l’énergie alternative) et des réseaux hautes tension à mettre en place et de nombreuses autres externalités (compteurs intelligents, transformateurs, stockage, etc ..)

Il ressort que les arguments selon lesquels  l’éolien ne produit pas de gaz à effet de serre, qu’il est un moyen d’économiser du pétrole, du gaz, du charbon et même de l’uranium et qu’il constitue donc une garantie d’indépendance énergétique sont du domaine de l’imposture.

Un lobbying intense, et parfaitement orchestré par les promoteurs en direction des médias, a convaincu le grand public et la classe politique, par le biais d’un discours simpliste, que les énergies, dites renouvelables, allaient se substituer aux fossiles et réduire notre empreinte carbone.

Pour aller plus loin, l’éolien, le stockage, le foisonnement et le pilotable, cliquez ici

Comprendre les problématiques de la production énergétique, cliquez ici

Energie verte, écologique, douce..?

S’agissant d’expression caricaturale, l’avis du Jury de Déontologie Publicitaire, émanation de la très officielle ARPP (7 juillet 2020) sur une publication diffusée sur le réseau social de l’association France Energie Eolienne (FFE) « une formule qui suggère une absence totale d’effets négatifs en termes de pollution (« propre ») et de sécurité en général (« sûre »), qui n’exprime pas avec justesse les conséquences de la production d’énergie éolienne, est de nature à induire en erreur le public sur la réalité écologique des actions de l’annonceur. »

Aussi, l’éolien est gourmand en minerais, il nécessite de l’aluminium, du chrome, du cuivre, du fer, du plomb, du zinc, du manganèse, du nickel, du molybdène et du néodyme. France Stratégie rappelait que « l’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre » sans évoquer ici les graves atteintes à la biodiversité lors de leur fonctionnement.

L’hydrogène, la solution?

Une étude publiée par le département britannique de l’Economie, de l’Énergie et de la Stratégie industrielle (BEIS) a révélé que l’hydrogène est un gaz à effet de serre deux fois plus puissant qu’on ne le pensait auparavant.

Des scientifiques alertent : les fuites d’hydrogène sont 200 fois plus néfastes pour le climat que le CO2

Un lobby puissant

Année après année, les allègements règlementaires se sont accumulés au profit de cette industrie :

  • 2011 : Plafonnement forfaitaire de la garantie financière pour démantèlement ; ce plafonnement n’a aucun rapport avec le coût réel d’une remise en état du site.
  • 2011 : Dérogation à l’obligation de respecter le code de la santé publique, en portant à 35 dBA au lieu de 30 dBA, le seuil caractérisant l’émergence excessive d’une source sonore.
  • 2013 : Suppression des zones de développement éoliens et suppression de la règle des 5 mâts.
  • 2018 : Privation des citoyens du droit de se défendre en justice en première instance devant un tribunal administratif.
  • 2018 : Réduction de 4 à 2 mois de la durée légale d’étude du dossier de « permis de construire simplifié ».
  • 2020 : Réduction de la garantie financière de démantèlement par MW de puissance (la garantie forfaitaire passe de 25.000 €/MW pour une éolienne de 2 MW à 20.000 €/MW pour une éolienne de 3 MW, à 17.500 €/MW pour une éolienne de 4 MW…).
  • 2020 : Exécution anticipée de travaux avant autorisation préfectorale.

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